Paramètre de la finitude. Brièveté et poésie

Charest, Nelson, Paramètre de la finitude. Brièveté et poésie, Éditions Nota bene, Fonds (littérature), 2023, 510 p.
Prix : 
36,95 $
ISBN : 
978-2-89801-193-1
Quelqu’un dit Bref pour résumer sa pensée, pour accuser ce qu’il n’arrive pas à dire ou, plus brutalement, pour couper court à la discussion.
 
On a longtemps cru que « faire court » et « faire bref » étaient sensiblement synonymes. Il est pourtant patent que lorsqu’on dit Bref, on ajoute une partie à un discours déjà en branle. Ce qui s’appelle une hyperbate : je la prends ici comme modèle de la brièveté.
 
Et pourquoi dit-on Bref ? Parce que la compréhension est un processus jamais achevé, parce qu’elle se construit à coups d’illuminations éphémères. C’est ce que je propose d’appeler « l’herméneutique de la brièveté ».
 
Bref, face à la finitude, l’humain n’a d’autre choix que de parler poétiquement. La poésie est l’étalon de mesure de la brièveté humaine.