Des Rosiers, Joël, Gaïac, Éditions Triptyque, t-poésie, 2010, 113 p. Prix : 25 $ ISBN : 978-2-89031-697-3 Finaliste du prix Alain-Grandbois de l'Académie des lettres du Québec Le poème vient de là. Au commencement des temps, la Terre reposait sur le gaïac, bois mythique, éternel, imputrescible. Depuis qu'un dieu infidèle fut condamné à porter la Terre sur ses épaules à la place du bois, tout tremble. À moins qu'il ne dérive d'une perfection, le livre ne décrit rien qui eût la forme impalpable de l'amour. Chacun y est égal à ce qui lui échoit: l'hymen narguant la nuit, la peau si sombre, la trace laissée au coeur. Jusqu'à la rencontre du corps et de la langue. Quand il s'agit de toucher l'intérieur du corps, le poème recherche le tremblement de la langue. Par ses élans, ses stases, le gaïac en est le flux vital. Belle et étrange sonorité ici offerte comme la mémoire des mémoires éboulées. car ma langue est pleine d’ancêtresque les mots ont sauvésdes îles je me sépareen des fleurs qui s’inhumentet chaque homme en son péripleva vers la jeune fille à nul autre destinéequi cherche sa voixrevenue des morts et des naissancesla lumière respirant sur son visage