Peaux de chagrins

Vincent, Diane, Peaux de chagrins, Éditions Triptyque, Policier, 2009, 240 p.
Prix : 
20 $
ISBN : 
978-2-89031-655-3

Finaliste du prix Arthur-Ellis dans la catégorie «Best French Crime»

Josette Marchand, masseuse éclectique, et Vincent Bastianello, inspecteur à la Police de Montréal, ont d’étranges amis. Que cache le quotidien bucolique de l’éleveur de chèvres bio et de son conjoint tatoueur un peu zen? Une œuvre d’art vivante saccagée, un atelier vandalisé, des ados disparus et des lambeaux de peau trouvés ici et là lanceront Marchand et Bastianello sur les traces de coupables insaisissables et cruels. Enquête ou jeu de piste, ils suivront des fils où s’enchevêtrent le passé et le présent, l’ici et l’ailleurs, le bien et le mal. D’un camp de vacances dans le Suroît au Drum Fest de Montréal, de l’atelier d’un grand artiste japonais à Auschwitz, en passant par Rawdon et Oaxaca, Josette la fouineuse aura mille occasions de se demander«que sont mes amis devenus...»

 

[extrait]

D’après l’état des cicatrices, l’agression remontait à une quinzaine de jours. Les plaies étaient suturées mais encore très rouges, et il y avait çà et là des foyers d’infection. Les traits, comme de profondes griffures, avaient été faits avec un outil tranchant à plusieurs griffes, telle une fourchette aux pointes acérées, et faisaient des encoches par endroits, comme si la main, appuyée trop fortement dans la chair, s’était embourbée. Cela n’avait rien à voir avec la technique utilisée pour faire des scarifications propres (pour autant que ça existe); c’était des traits prononcés en va-et-vient comme pour biffer le dessin original. Et puis, il y avait cette masse encore plus ravagée, telle une grosse brûlure, sur l’omoplate droite. Celui qui avait fait ça savait ce qu’il faisait.

[p.9-10]