Disparaître et l'été

Ross, Diane-Ischa, Disparaître et l'été, Éditions Triptyque, t-poésie, 2012, 107 p.
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16 $

Il y avait deux filles, l’une au raz de la ville, l’autre dans le puits, et chacune voyait ses étoiles, et la nuit protégeait leur privauté. Ça aurait pu bien tourner, mais la peur et la peur d’avoir mal de soi blessant l’autre et blessée, et le sentiment au carré d’avoir un pauvre amour minable et fautif, la peur mura le puits de l’une et cacha l’autre, heureuse ma foi mais embarrassée par des tristesses ravageuses, dans la ville, aux franges d’icelle.

 

[...] on retrouve avec joie cette voix singulière qui brosse des tableaux vivants sous nos yeux, tout en gardant le lecteur contre son pouls, à deux battements d’ailes du corps : « J’ai mal à l’oreille/comme à celle déchirée du braque/c’est la mienne une peau contre la tête/qui lance comme celle des chasseurs/au bout de leur regard/mon oreille fraternelle de lièvre et de loup ».
— Maxime Catellier, Le Libraire, nº 73