Relire Juan Garcia

Miron, Isabelle; Nepveu, Pierre, Relire Juan Garcia, Éditions Nota bene, Fonds (littérature), 2006, 162 p.
Prix : 
19, 95 $
ISBN : 
978-2-89518-233-7

"Dans le texte qui nous invitait à participer à ce colloque, une phrase, ou plus justement un thème, m'a particulièrement frappé, parce qu'il suscitait en moi des questions difficiles à résoudre. Entre plusieurs formulations, je citerai celle-ci : l'œuvre de Juan Garcia "peut-elle être intégrée à notre modernité québécoise" ? Je m'attache d'abord au substantif, à la modernité, et je suis tenté de répondre par la négative. Mais de quelle modernité s'agit-il ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que le mot comporte un assez grand nombre d'équivoques..."
Le cas du poète migrant Juan Garcia au sein de la littérature québécoise est unique en son genre. Malgré la réception des prix Études françaises en 1971 pour Corps de gloire et Alain-Grandbois en 1990 pour Corps de gloire. Poèmes 1963-1988, aucun poète québécois ne demeure encore aujourd'hui si largement méconnu. En effet, à peine citée dans les histoires littéraires québécoises, l'œuvre de Garcia n'a fait jusqu'à aujourd'hui l'objet d'aucun essai critique. On dira facilement, pour expliquer ce parcours d'étoile filante dans le ciel de notre histoire littéraire, que l'œuvre de Garcia, écrite le plus souvent en alexandrins, s'est située à contre-courant du formalisme contemporain et a rebuté nombre de lecteurs par la mention explicite de Dieu et du référent religieux. Cette explication soulève aujourd'hui plusieurs questions posées autant à l'histoire littéraire québécoise qu'à l'œuvre elle-même. Car celle-ci n'est-elle pas, trente ans après la première consécration du poète, encore soumise à un "exil" littéraire ? Afin de faire le point sur ces considérations, il est apparu incontournable de relire Garcia.

Avec des textes de : Guillaume Asselin, Frédérique Bernier, André Brochu, Vincent Charles Lambert, Gilles Marcotte et Isabelle Miron.

À ces noms s'ajoutent ceux de Jacques Brault, François Dumont et Pierre Nepveu, réunis autour de la table ronde.