La résistance en héritage. Le discours culturel des essayistes de Liberté (2006-2011)

Nadon, Rachel, La résistance en héritage. Le discours culturel des essayistes de Liberté (2006-2011), Éditions Nota bene, Fonds (littérature), 2016, 224 p.
Prix : 
22,95 $
ISBN : 
978-2-89518-525-3

 

Fondée en 1959, la revue Liberté est une des plus anciennes revues littéraires québécoises. Les différentes équipes qui s’y sont succédé ont façonné ce lieu de parole à partir de leur conception de la littérature, de l’écrivain et du politique. À Liberté, disaient les anciens, il y a moins une opposition entre les générations qu’une continuité généreuse. Au début des années 2000, Liberté se caractérise par une gestion collégiale des numéros (sans directeur ou rédacteur en chef) et se présente comme un carrefour d’écrivains et d’intellectuels aux affiliations provisoires. En 2006, un nouveau groupe d’intellectuels prend la tête de la revue et annonce le désir de faire de celle-ci une «agora» à l’image de ce qu’elle était à ses débuts.
 
Comment se construit la figure de l’héritier dans le discours ? Rachel Nadon analyse ici la scène d’énonciation des éditoriaux de la nouvelle équipe, qui propose dans ses pages une relecture critique de l’histoire du Québec et de la revue. En étudiant les figures tutélaires et les traits qui leur sont attribués, l’auteure met au jour une certaine conception de l’intellectuel à Liberté: il est tout à la fois celui qui trahit le consensus social et celui qui rénove, par l’entremise d’une parole littéraire, l’espace politique de la cité.