La porosité au monde. L'écriture de l'intime chez Louise Warren et Paul Chamberland

Dolce, Nicoletta, La porosité au monde. L'écriture de l'intime chez Louise Warren et Paul Chamberland, Éditions Nota bene, Fonds (littérature), 2012, 344 p.
Prix : 
29,95 $
ISBN : 
978-2-89518-408-9

 

Qu’est-ce que l’intime et qui est l’intimiste ?

Si la critique s’accorde pour reconnaître la présence, toujours plus marquée depuis les années 1980, du discours et des pratiques de l’in­time dans la littérature contemporaine, elle en reste le plus souvent à des constats sommaires – retour du lyrisme, exacerbation de la subjectivité et du narcissisme, repli individualiste – pour expliquer le phénomène.

Loin de réduire la résurgence actuelle de l’intime à ces stéréotypes, cette étude entend au contraire redonner toute sa complexité à cette notion en la suivant dans ses variations étymologiques, sémantiques et historiques, de même que dans ses ajustements multiples au fil du temps.

Optant pour une perspective sociohistorique et littéraire, et convo­quant également plusieurs disciplines (notamment la sociologie, l’histoire des idées, l’anthropologie, la philosophie), l’auteure repère d’abord les facteurs qui éclairent en profondeur l’éclosion de l’intime à la fin du XVIIIe siècle, son prétendu déclin au début du XXe siècle et son essor au tournant des années 1980. Les questions théoriques éla­borées dans ce premier volet s’appuient ensuite sur une analyse atten­tive des œuvres de Louise Warren et de Paul Chamberland, poètes et essayistes qui subvertissent tous deux la notion classique de l’intime et affirment de manière exemplaire la porosité au monde de l’artiste.